Intelligence artificielle : les économistes s’inquiètent d’un risque de bulle financière
Des investissements mirobolants, des valorisations boursières extravagantes et trop peu de profits pour l’instant, à l’exception du fabricant de microprocesseurs Nvidia : la folie de l’intelligence artificielleest-elle en passe de se transformer en bulle financière ? C’est la mise en garde lancée mi-août par Sam Altman, le PDG d’OpenAI. « Si l’on considère la plupart des bulles financières de l’histoire, comme la bulle Internet, on constate qu’il y avait une réalité : Internet était un phénomène majeur, les gens étaient surexcités. Sommes-nous dans une phase où les investisseurs dans leur ensemble sont surexcités par l’IA ? Je pense que oui. L’IA est-elle la chose la plus importante à venir depuis très longtemps ? Je pense que oui également », a-t-il déclaré à des journalistes américains. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés IA : Donald Trump lâche la bride à la Silicon Valley pour assurer aux Etats-Unis « une domination mondiale » L’inquiétude est de plus en plus partagée. « Je m’attends à un krach »,Technological Revolutions and Financial Capital : The Dynamics of Bubbles and Golden Ages, « révolutions technologiques et capital financier, les dynamiques des bulles et des âges d’or »,« Des trois acteurs en jeu, les investisseurs, les entreprises d’IA et les utilisateurs, les seuls à réaliser des profits sont les acteurs financiers dont les valorisations augmentent. C’est une situation de bulle typique : des plus-values élevées et des profits faibles. » L’affaire a un petit goût de déjà-vu pour l’économiste, réputée pour ses travaux sur l’innovation, qui a examiné les cinq révolutions industrielles majeures : le métier à tisser mû par un moulin à aubes en Angleterre, la locomotive à vapeur de George Stephenson, l’acier d’Andrew Carnegie à Pittsburgh, la chaîne d’assemblage de Fordet le premier microprocesseur Intel. Toutes ont révolutionné l’Occident. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Après le métavers, Mark Zuckerberg investit des dizaines de milliards de dollars dans la « superintelligence » grâce à ses résultats mirobolants Mais avant de s’installer durablement et de diffuser leurs effets à l’économie, ces innovations ont provoqué une frénésie d’investissements – trop de canaux en Angleterre, trop de chemins de fer peu rentables — et de spéculation financière détachée des réalités, provoquant krachs ou corrections boursières. Beaucoup, sur les marchés, ont en mémoire l’éclatement de la bulle Internet en l’an 2000. « La bulle de l’IA est aujourd’hui plus importante que celle des technologies de l’information des années 1990 », estimait mi-juillet Torsten Slok, économiste en chef du fonds Apollo. Il vous reste 73.74% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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Intelligence artificielle : les économistes s’inquiètent d’un risque de bulle financière
Des investissements mirobolants, des valorisations boursières extravagantes et trop peu de profits pour l’instant, à l’exception du fabricant de microprocesseurs Nvidia : la folie de l’intelligence artificielleest-elle en passe de se transformer en bulle financière ? C’est la mise en garde lancée mi-août par Sam Altman, le PDG d’OpenAI. « Si l’on considère la plupart des bulles financières de l’histoire, comme la bulle Internet, on constate qu’il y avait une réalité : Internet était un phénomène majeur, les gens étaient surexcités. Sommes-nous dans une phase où les investisseurs dans leur ensemble sont surexcités par l’IA ? Je pense que oui. L’IA est-elle la chose la plus importante à venir depuis très longtemps ? Je pense que oui également », a-t-il déclaré à des journalistes américains. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés IA : Donald Trump lâche la bride à la Silicon Valley pour assurer aux Etats-Unis « une domination mondiale » L’inquiétude est de plus en plus partagée. « Je m’attends à un krach »,Technological Revolutions and Financial Capital : The Dynamics of Bubbles and Golden Ages, « révolutions technologiques et capital financier, les dynamiques des bulles et des âges d’or »,« Des trois acteurs en jeu, les investisseurs, les entreprises d’IA et les utilisateurs, les seuls à réaliser des profits sont les acteurs financiers dont les valorisations augmentent. C’est une situation de bulle typique : des plus-values élevées et des profits faibles. » L’affaire a un petit goût de déjà-vu pour l’économiste, réputée pour ses travaux sur l’innovation, qui a examiné les cinq révolutions industrielles majeures : le métier à tisser mû par un moulin à aubes en Angleterre, la locomotive à vapeur de George Stephenson, l’acier d’Andrew Carnegie à Pittsburgh, la chaîne d’assemblage de Fordet le premier microprocesseur Intel. Toutes ont révolutionné l’Occident. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Après le métavers, Mark Zuckerberg investit des dizaines de milliards de dollars dans la « superintelligence » grâce à ses résultats mirobolants Mais avant de s’installer durablement et de diffuser leurs effets à l’économie, ces innovations ont provoqué une frénésie d’investissements – trop de canaux en Angleterre, trop de chemins de fer peu rentables — et de spéculation financière détachée des réalités, provoquant krachs ou corrections boursières. Beaucoup, sur les marchés, ont en mémoire l’éclatement de la bulle Internet en l’an 2000. « La bulle de l’IA est aujourd’hui plus importante que celle des technologies de l’information des années 1990 », estimait mi-juillet Torsten Slok, économiste en chef du fonds Apollo. Il vous reste 73.74% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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